Parmi les confusions politiques, couramment répandues, figure celle qui porte à croire que la guerre du Yémen n’est due qu’à la concrétisation d’un plan de domination saoudienne sur un pays voisin, doté d’énormes potentialités avec une démographie et une superficie susceptibles de le transformer en un État fort pouvant menacer le rôle et l’influence du royaume, si jamais il gagnait son indépendance nationale, puis rassemblait ses ressources et l’énergie de son peuple au service d’un processus de développement national indépendant.
Le récit le plus naïf et le plus superficiel est probablement celui qui relie ce crime désastreux aux tendances comportementales aventureuses du prince héritier saoudien, lequel serait le seul commandant des étapes successives de cette guerre, alors que l’examen attentif du contexte stratégique et économique de l’agression nous révèle que les opérations guerrières, incluant l’organisation du génocide et la destruction totale et brutale de tous les aspects de la vie…
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